Né en 1949 à Casablanca, Abdellah El Hariri a suivi les cours de l’École des Beaux-Arts de Casablanca de 1966 à 1969. En 1973, il s’est inscrit à l’Institut européen d’architecture et de design à Rome et, en 1980, a effectué un stage de gravure à Lodz en Pologne. Peintre et graphiste, sa première exposition personnelle a eu lieu en 1973 à Casablanca. Il vit et travaille actuellement à Casablanca.

Graphiste de formation, El Hariri a commencé par créer des peintures où prédominaient les formes géométriques de l’art islamique, avec la lettre « A » surgissant souvent comme un motif central, représentant la première lettre de son nom. Progressivement, les lettres ont pris plus de liberté, se détachant de la composition architecturale stricte où le polygone formait la trame principale, permettant aux signes de s’exprimer par des gestes décisifs.

El Hariri a ensuite renoncé à la calligraphie traditionnelle pour explorer la technique des surfaces brûlées (matières plastiques, linoléum), créant des œuvres où les surfaces, une fois inflammées au chalumeau, révélaient des pigments, des teintes et une texture minérale complexe rappelant un sol nu et rocheux. Cette transformation de la matière par le feu sert de toile de fond à des formes esquissées, des masses sombres graduées, et une migration de lettres de l’alphabet arabe. Dans ce contexte, la lettre devient un signe plastique animé, un tracé gestuel animant l’espace pictural.

« Je suis artiste peintre, pas calligraphe; j’ai exploité la lettre arabe. J’ai mes racines-territoires mais je n’ai pas de frontières. » – Abdellah El Hariri

Les œuvres